Le Cospra propose une expérimentation place de l'île de Sein dès cet automne
D’ici 25 ans, Paris connaîtra des canicules estivales de 50°C. C’est la raison pour laquelle la Ville de Paris a initié la plantation de « forêts urbaines » dans les quartiers pour à la fois créer de l’ombre, rafraichir l’air et développer la biodiversité.
Place de l’île de Sein, il y a déjà beaucoup d’arbres mais ceux-ci ne sont pas très grands, tous adultes et grandiront très peu d’ici 2050. Aussi la Ville de Paris a accepté, à titre expérimental, une intervention du Cospra (1) sur la place de l’île de Sein pour cet automne.
Sur la place de l’île de Sein, les arbres actuellement de 6 mètres de haut pourraient atteindre les 18 mètres en seulement 5 ans.
D’après M. Degrennes qui travaille dans cet organisme et que nous avons rencontré en train de faire des repérages lors de l’installation des bordures de nos jardinières, il y a plusieurs procédés envisageables mais celui qui serait retenu ici consiste en un simple arrosage des arbres, de façon régulière et quelle que soit la saison, avec une potion aujourd’hui certes expérimentale mais « biologique à 95% » qui agit comme une hormone de croissante. En 5 ans, les sujets les plus petits pourraient tripler leurs tailles. La place pourrait ainsi être totalement ombragée dès les années 2030. On n’arrête pas le progrès !?
La Mairie du 14e va organiser prochainement une réunion d’information avant l’été sur ce sujet car des questions légitimes se posent sur les effets secondaires que pourrait générer cette « potion magique ». M. Degrennes nous a d’ailleurs précisé qu’ils avaient besoin d’un essai en site réel car les racines pourraient croître également rapidement et soulever la chaussée ou déplacer du mobilier. Un agent passera une fois par semaine pour prendre des mesures et réagir si besoin. L’AIP vous tiendra informés de la date de la réunion d’information.
(1) Le Cospra : comité scientifique pour la pousse rapide des arbres), créé en 2021 et rattaché au Ministère de l’écologie, a pour objet de développer les techniques permettant d’accélérer la croissance des plantes, un enjeu qui pourrait s’avérer capital face à l’accélération du changement climatique.