La pile, le tricycle, la voiture, l’ordinateur… Bravant un froid glacial, le 26 janvier, les élèves de CM1A d’Arago, qui participent au concours « Ingénieurs en herbe », se sont rendus au Musée des Arts et Métiers, au cœur de Paris.
Accompagnés de leur enseignante, Mme Maury et guidés par leur conférencière, ils ont pu découvrir plusieurs inventions historiques.
D’abord, l’ancêtre de la voiture : l’imposant Fardier à vapeur inventé par Nicolas Joseph Cugnot en 1770 pour transporter les canons d’un champ de bataille à l’autre. Châssis, essieux, roues, volant, pistons, vapeur d’eau … les explications autour du premier véhicule auto-propulsé du monde ont permis aux petits curieux de glaner un tas d’informations utiles à leur propre invention en cours. Différents prototypes de tramways leur ont ensuite montré l’intérêt de la transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique, mais aussi celui des critères d’efficacité du modèle développé par Siemens, en Allemagne : moins cher, plus propre, plus pratique pour s’arrêter et redémarrer, il permettait déjà de braver les embouteillages de la capitale.
Le tricycle à essence, inventé en 1887 par Félix Millet, a retenu toute leur attention, situé dans la nef de l’église Saint-Martin-des-Champs, qui sert d’écrin à plusieurs grands engins historiques. Ancêtre de la moto, l’engin a posé le problème de l’adhérence des roues au sol, mais aussi montré l’intérêt de son moteur rotatif (en étoile), très utilisé dans l’aviation. Or, plusieurs de nos ingénieurs en herbe s’intéressent au fonctionnement des hélices, lesquelles pourraient être décisives à l’heure de donner de l’élan au prototype qu’ils sont en train de construire en classe. A moins qu’ils n’optent pour des assemblages mécaniques, tels que les systèmes bielle-manivelle ou les engrenages, très utilisés dans la fabrication des automates.
Bouche bée devant « La Baleine », prototype futuriste de limousine coupé cabriolet « trop stylée » du designer industriel français Paul Arzens ou face à l’avant-gardiste voiture en vitrail pilotée par ordinateur, conçue pour qu’on puisse y dormir, du designer britannique Dominic Wilcox (2014), les élèves ont compris que la beauté et la forme des inventions sont des critères importants à prendre en considération dans leur démarche de création. En attendant d’avoir l’idée qui révolutionnera le 21ème siècle ou simplement celle qui satisfera tous les critères de leur cahier des charges gardé secret, leur retour au Musée des Arts et Métiers est prévu en mai prochain pour présenter leur invention à un jury, en compagnie des autres classes participantes à ce grand défi.